Lorsqu’on parle de « qualité » dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), on pourrait être tenté d’y voir une notion subjective, liée à l’appréciation de l’évaluateur ou au ressenti d’un instant. En réalité, dans le cadre du manuel d’évaluation HAS, la qualité s’inscrit dans une logique bien différente : celle de l’amélioration continue.
La qualité, une organisation structurée
La qualité en ESSMS repose avant tout sur une organisation interne, capable de :
- planifier et structurer les pratiques,
- mettre en œuvre les actions prévues,
- vérifier leur efficacité,
- ajuster et améliorer en continu.
C’est l’application concrète du cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act), pilier des démarches qualité.
Le rôle de la traçabilité
Un élément central de cette démarche est la traçabilité. Elle permet de s’assurer que chaque étape, chaque décision, chaque accompagnement laisse une trace, au bénéfice direct des personnes accompagnées.
La qualité, ce n’est donc pas une perception, mais bien une méthode éprouvée et documentée.
Le bien-être, une conséquence positive
Dans cette perspective, le bien-être des bénéficiaires n’est pas évalué comme une impression subjective, mais comme le résultat attendu d’une organisation efficace et performante.
Autrement dit :
- la qualité est la méthode,
- le bien-être en est la conséquence.
Une vision partagée
Cette distinction est essentielle pour comprendre que l’évaluation HAS n’a pas vocation à “juger” mais à objectiver la démarche qualité. Elle s’inscrit dans une logique de progrès continu, au service des personnes accompagnées, des professionnels et de l’ensemble de la structure.